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Hommages 2006 - Tristan OUIN
Commémoration du 92ème anniversaire des Combats de la Sambre
du dimanche 20 août 2006
au cimetière militaire français de la Belle-Motte
Discours
prononcé par Monsieur Tristan OUIN du Havre
au nom de la jeunesse française.
Le 22 août 1914, mon arrière grand-père était blessé gravement en montant à l’assaut, baïonnette au canon, du village de Roselies occupé par les Allemands embusqués dans les maisons du village, fortement armés de mitrailleuses, et protégés de casques à pointe, alors que les poilus du 74ème R.I. étaient habillés d’un pantalon rouge et d’un képi.
Les deux bataillons du 74ème R.I., totalement à découvert, sont rapidement décimés, le reste doit se replier. Mon arrière grand-père, évanoui, sera fait prisonnier et soigné par l’ennemi.
Nous venons très souvent (presque chaque année) nous recueillir dans cette nécropole où les jeunes hommes de 1914 ont souffert et sont morts pour défendre la liberté, notre liberté, cette liberté que nous apprécions, qui nous semble naturel de posséder aujourd’hui.
Lorsque je suis venu la première fois ici, il y a cinq ans avec mes grands-parents, je me suis étonné de voir un cimetière avec des drapeaux, des soldats et des fleurs sur la pelouse. J’ai dit alors à ma grand-mère : « on dirait une fête ! » et elle m’a répondu : « c’est une fête du souvenir. Vois-tu, dans ce cimetière, ce ne sont que des soldats tombés au champ d’honneur pour défendre nos libertés. » Il est difficile, pour nous, jeunes du 21ème siècle, de concevoir qu’en cet endroit, des jeunes de notre âge ont trouvé la mort pour un idéal de paix.
Le 22 août 1914, les combats font rage, beaucoup de soldats français et belges y trouveront une mort héroïque, certes, mais horrible et cruelle.
C’est grâce à ces soldats que nous vivons dans un pays libre où la notion des droits de l’Homme a une véritable signification et que nous pouvons tenter de bâtir une Europe unie et pacifique.
J’entendais ces jours derniers, une chanson de Pierre Perret « Liberté Zéro » qui dénonçait certaines régions du monde, où les hommes sont oppressés. Si notre exemple de vivre dans un pays libre pouvait servir tous les peuples du monde, notre action en faveur de la paix, en nous rassemblant ici chaque année ne sera pas vaine.
Lorsque mes grands-parents m’ont demandé de m’exprimer aux cérémonies commémoratives du souvenir, j’ai accepté aussitôt, car il me semble de notre devoir, nous les jeunes du 21ème siècle d’avoir un moment de recueillement pour tous ces jeunes hommes, qui voilà maintenant 92 ans sont morts ou ont été blessés gravement pour défendre un bien qui nous semble naturel : LA LIBERTE.
Tristan OUIN,
au nom de la jeunesse française. Date de création : 21/09/2011 @ 20:47
Dernière modification : 21/09/2011 @ 20:58
Catégorie : Hommages 2006
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