Messieurs les Officiers supérieurs,

Mesdames et Messieurs les Représentants d’Ambassade,

Messieurs les Bourgmestres,

Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les Echevins, Adjoints au maire, conseillers communaux,

Mesdames et Messieurs en vos grades, titres et qualité,

Ces dernières années ont été l’occasion de commémorer le centenaire des combats de la Sambre en août 1914, puis de l’Armistice de 1918 qui a mis un terme au premier conflit mondial.

Des cérémonies que nous ne sommes pas prêts d’oublier, orchestrées de main de maître par les associations locales qui œuvrent depuis un siècle pour perpétuer le souvenir des jeunes hommes tués ici.

Je tiens en mon nom propre et au nom de tous les Aiseau-Preslois à les remercier ici publiquement pour leur investissements sans faille dans cette œuvre mémoire collective.

Mais soyons lucides. Les fastes de ces commémorations particulières sont aujourd’hui derrière nous pour de longues années et c’est donc aujourd’hui, plus que jamais, que nous devons lutter contre l’oubli.

C’est donc fort à propos que ce site mémoriel qui nous tient tant à cœur accueille aujourd’hui cette Flamme sacrée.

Une flamme qui brûle sans discontinuer, afin de perpétuer la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour que la nôtre sois meilleure.

Une lumière dans les ténèbres, une source de chaleur au cœur de l’hiver, la flamme est également symbole de vie. Un symbole puissant dans cet endroit dédié à la mort. Mais un souffle peut l’éteindre. Elle nous rappelle ainsi toute la précarité de notre condition.

Barack Obama disait : « Nous sommes la première génération à ressentir les conséquences du réchauffement climatique et la dernière à pouvoir faire quelques chose pour le contrer ».

A l’heure où les prochains combats seront probablement liés à la survie même de notre espèce, souvenons-nous que l’homme a presque tout violé sur terre sauf la flamme. Il a pu certes la domestiquer, l’asservir, mais s’il manque un instant de précaution à son égard, elle le brûle, elle s’échappe, grandit et devient dévastatrice.

Il en va de même de notre passé, de nos souvenirs.

Si nous n’y prenons garde, si nous cessons de veiller sur eux, d’entretenir cette Flamme sacrée, alors des braises nationalistes qui couvent toujours sous le ciment de nos démocraties, se lèveront de nouveaux incendies qui embraseront l’Europe et le monde.