104^e anniversaire des combats de la Sambre

Square des Zouaves à Le Roux

Dimanche 19 août 2018

Discours du Bourgmestre de Fosses-la-Ville

Monsieur le Docteur Gaëtan de Bilderling

Mesdames, Messieurs, en vos titres et qualités.

Réunis ce dimanche 19 août 2018, nous commémorons le 104^ème anniversaire des combats de la Sambre. Cette bataille largement méconnue et pourtant historiquement si importante !

Du 21 au 23 août 1914, la Vème armée française affronte les troupes allemandes le long de la Sambre et ce sont des milliers de soldats et de civils qui tomberont sous les mitrailleuses et les obus allemands.

Rendre hommage à tous ces combattants, c’est, bien sûr, d’abord fêter la victoire des troupes alliées, la victoire des valeurs humanistes et démocratiques .

C’est également rappeler le prix payé pour la reconquête de la liberté de notre territoire, se souvenir de tous ceux qui ont payé de leur vie, le prix de notre liberté.

Cette liberté tant recherchée…. Et pourtant qu’en faisons-nous ?  On parle aujourd’hui de priver de liberté des enfants qui n’ont en fait que demander de vivre dans un espace où ils se sentent en sécurité, dans un espace où ils peuvent s’épanouir, dans un espace où ils se sentent aimés.

Loin de moi l’idée de polémiquer sur cette décision, car la responsabilité des parents est aussi engagée.  Responsabilité d’exposer leurs propres enfants à des risques inconsidérés.

Pourquoi devons-nous arriver à des réactions extrêmes ?  On l’a déjà dit, on ne peut pas accepter toute la misère du monde, et on doit aussi protéger nos familles.

Mais où serions-nous si tout le monde avait réagi de la sorte il y a 100 ans ?

En cette journée, nous nous souvenons de tous ceux qui ont souffert, militaires et civils, tombés au combat ou sous les bombes, pourchassés, victimes de l’antisémitisme et de l’obscurantisme.

Sans doute, ne serons nous plus attaqués par l’Allemagne, mais à l’ère des réseaux de toutes sortes, les ennemis sont autant réels que virtuels. La guerre peut être économique, comme civile. C’est pourquoi les racines de la mémoire ne doivent pas s’arrêter à une époque précise, ni à une forme particulière de guerre.

La seule manière de pouvoir avancer, c’est de rester grouper…et ça on l’oublie trop souvent….

Je voudrais citer Henry Becque : «  La vie est une œuvre d’art très difficile, et c’est déjà beaucoup que d’en réussir quelques parties »

Mais tous, nous pouvons contribuer à cette œuvre, étant les artistes qui manient les pinceaux.

Gaëtan de Bilderling

Crédit photos : La F.R.M.E. Section de Namur