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Hommages 2016 - Discours de la Ville de Rouen

102e commémoration de la bataille de Roselies

Message d’Yvon Robert, Maire de Rouen

22 août 2016 – Roselies

 

Représenté à Roselies par le Colonel (e.r.) Charles ORINE

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Nous sommes, toutes et tous, réunis aujourd’hui pour commémorer les affrontements de Roselies, affrontements qui eurent lieu durant la bataille de la Sambre. Nous sommes ici ensemble pour perpétuer la mémoire des Rouennais, des brunswickois, des Belges qui laissèrent leur vie sur ce champ de bataille, en plein cœur de la Belgique, durant la Première Guerre mondiale.

Durant cette bataille, un régiment d’infanterie allemand dont une partie des soldats était issus de la région de la Basse-Saxe, plus précisément de la ville de Brunswick, affronta un régiment d’infanterie français qui comprenait des soldats venus de Normandie, de Rouen. Ces régiments s’affrontèrent ici, dans ce village de Roselies, rayé de la carte par le pilonnage des canons, réduits en cendre par les incendies de ses habitations. Roselies est le triste symbole de la destruction et de l’anéantissement qu’apportent avec elles les guerres.

Peu importe aujourd’hui qui remporta la bataille. Le plus important est que nous nous rappelions à quel point la Première Guerre mondiale fut une guerre fratricide, un désastre pour l’Europe toute entière et ses populations. Certes, ces affrontements, à Roselies, à Charleroi, à Verdun contribuèrent par leur violence et leurs milliers de morts au discrédit de la guerre, annonciateur de paix. Cependant, cette soi-disant « der des ders » fut, comme vous le savez, la Première Guerre mondiale mais malheureusement pas la dernière.

Avec la Deuxième Guerre mondiale, l’Allemagne, la France et la Belgique se retrouvèrent de nouveau au cœur du conflit. Votre pays, la Belgique, fut de nouveau frappé par les destructions de la guerre, n’ayant pas encore eu le temps de panser les plaies de la Première. Il est donc important que nous gardions en mémoire les obstacles, et ils furent nombreux, pour établir la paix : la course à la puissance via l’expansionnisme territorial, la recherche de la domination d’une Nation sur une autre, le bellicisme exacerbé comme révolution des conflits d’Etats... Des femmes et des hommes ont dû plaider en faveur de la paix pour qu’elle devienne réalité en France, dans l’ensemble de l’Europe et pour le Monde. Ce combat n’est pas d’une époque. Il doit être quotidien car la paix n’existe pas dans trop de régions du monde.

Dès ses débuts, la construction européenne fut conçue comme le garant d’un continent pacifié, l’antidote aux conflits passés. Mais, à l’heure où le projet européen est menacé par des radicalismes de toutes sortes, il faut se rappeler que ce projet mettait certes la paix mais aussi la prospérité parmi ses priorités. La prospérité permet en effet aux individus de se projeter dans un avenir meilleur pour eux, leurs enfants et leurs petits-enfants. Elle contribue à créer les conditions favorables pour l’avenir, facteurs fondamentaux d’ouverture pour chacune et chacun d’entre nous. Partagée, elle permet de construire une société plus inclusive, plus respectueuse des différences. Cette dimension, nous ne devons pas l’oublier lorsque nous parlons aujourd’hui de la paix.

Nous ne devons également pas oublier que la paix ne naît pas seulement des liens qui unissent les Etats mais aussi et surtout des liens qu’entretiennent les populations entre elles. Le Traité de l’Elysée, signé entre l’Allemagne et la France dès 1953, instituait des échanges resserrés entre les sociétés civiles de nos deux pays. Exemple concret de ces échanges, Rouen, capitale de la Normandie, est, jumelé avec Hanovre, capitale de la Basse-Saxe. Nous fêtons d’ailleurs cette année les 50 ans de ce partenariat riche dans des domaines très divers : politique, culturel, touristique et bien-sûr linguistique.

Enfin, et c’est la raison pour laquelle nous sommes réunis aujourd’hui, les symboles comptent dans l’établissement de la paix. Ils sont comme des boussolles pour les générations qui n’ont pas vécu ces événements tragiques. Les citoyens de nos pays, les habitants de nos villes n’ont souvent pas accès directement à ces lieux de mémoire, géographiquement éloignés, comme l’est Roselies pour les Rouennais et les Brunswickois.

C’est pourquoi, il est nécessaire de commémorer, de créer dans nos villes ces lieux que sont les rues, les places, les boulevards, les avenues qui peuplent, par leur dénomination, notre mémoire collective. A Brunswick et à Rouen, une rue porte le nom de Roselies en mémoire de cette bataille. A Rouen, cette année, une place sera dénommée place de Hanovre pour célébrer le jumelage qui unit, depuis 50 ans, nos deux villes. Ancrer l’histoire dans l’espace urbain est un bon moyen d’enraciner la réconciliation et la paix dans le quotidien des habitants.

Dans les temps troublés, l’histoire doit être notre boussole. Commémorer Roselies aujourd’hui, c’est donner la direction dans laquelle nous souhaitons collectivement aller : la paix. A nous et aux générations qui nous succéderons de mettre tous les moyens pour la garantir.

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Date de création : 27/03/2017 @ 16:26
Dernière modification : 27/03/2017 @ 16:40
Catégorie : Hommages 2016

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