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Hommages 2014 - Discours Monument du 74è R.I. à Roselies
Discours du Centenaire 14-18 Monument Monument du 74è R.I. à Roselies - samedi 23 août 2014 Madame Brigitte BRIERE
En ce centenaire de la Grande Guerre (1914-1918) rendons un profond hommage à ces valeureux soldats du 74e R.I. de Rouen, mais aussi à tous leurs camarades qui ont donné leurs vies pour que vive ce bien inestimable nommé LIBERTE. Dans le cadre du centenaire des batailles de la Sambre, nous étions le 15 août dernier à Dinant non loin d’ici, pour rendre hommage à cette ville martyre, et inauguré une statue du lieutenant Charles de Gaulle blessé le 15 août 1914 sur le pont à l’âge de 24 ans ; c’était pour lui ce jour-là son baptême du feu. Mais revenons à Roselies, fermons les yeux quelques instants et essayons de nous imaginer deux jeunes et fringants garçons qui arrivent tous deux du havre ; ils se nomment, Maxime Bellenger, il est né le 16 décembre 1890, Georges Coeffier, lui est né le 25 avril 1889. Tous deux viennent d’être incorporés au 74e R.I. de Rouen, il y a dix-neuf jours qu’ils sont partis de la caserne Pélissier quand ils arrivent à Roselies. Pourtant dans le train qui les emportent vers Rethel où ils arriveront le 7 août, dans ce train, ils ont fait connaissance, ils discutent, sûrs que cette guerre ne durera pas, certains disent haut et fort « vous verrez les gars on sera chez nous pour fêter Noël ». Ils ont laissé sur le quai de la gare du havre, leurs parents, leurs frères, leurs sœurs pour maxime sa jeune épouse Hélène Marnesse (une petite belge) et son jeune fils Maximilien né le 19 juillet 1914 et pour Georges, c’est Thémise sa fiancée qu’il épousera en 1918 quand il reviendra, car lui reviendra (amputé d’une jambe arrachée par un obus dans le ravin de la Caillette au fort de Souville). Mail, il reviendra contrairement à maxime dont la vie sera fauchée dans la nuit du 22 au 23 août 1914 ici à Roselies. Il n’avait que 24 ans et était papa d’un fils qu’il n’aura connu que trois semaines. Il repose à jamais dans cette terre belge ici, à l’ossuaire de la Belle-Motte, lui plein d’espoir et d’avenir devait reprendre à son retour l’entreprise de peinture de ses parents. Quand à Georges, il sera avec son bataillon à Tamines pour défendre le pont et empêcher l’ennemi d’avancer. Il continuera son chemin de croix pour rejoindre Verdun, je pense ne pas me tromper en vous disant qu’il a certainement pensé à son copain de quelques jours, peut-être même s’est-il senti coupable d’être encore en vie. Pour nous qui sommes leurs descendants fils, petits-fils et arrière arrière-petit-fils aujourd’hui, présents c’est à nous, c’est à vous et aux générations futures de perpétuer leur fabuleuse et douloureuse histoire. Pour que l’amitié entre les peuples grandisse, mais sans pour cela oublier que la PAIX est un bien très fragile et qu’il nous faut rester vigilants. Permettez-moi d’adresser quelques remerciements. Merci à Marcel Dargent président des cérémonies du Centenaire et le remercier une fois de plus pour avoir matérialisé la présence des soldats du 74e R.I. à Roselies en août 1914, en érigeant cette magnifique stèle. Merci à Jean Fersini de continuer ces cérémonies. Merci au Comité du Souvenir de Le Roux pour avoir en 2001 invité la ville de Rouen et permettre de renouer les liens forts qui unissent la commune de Roselies à la ville de Rouen que je représentais à cette époque, officiellement. Merci aux associations rouennaises qui m’accompagnent depuis 14 ans. Merci à tous les porte-drapeaux. Et un grand merci à toutes les familles belges qui nous accompagnent chaque année. Vive la Belgique, vive France.
Date de création : 25/09/2014 @ 11:38
Dernière modification : 25/09/2014 @ 11:46
Catégorie : Hommages 2014
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