Mémorial du 25è RI
Rechercher Nos Articles
Evennement Hommages 1919 Hommages 1920 Hommages 1921
Hommages 1922 Hommages 1923 Hommages 1924 Hommages 1925 Hommages 1931 Hommages 1934 Hommages 1935 Hommages 1936 Hommages 1937 Hommages 1938 Hommages 1939 Hommages 1949 Hommages 1954 Hommages 1955 Hommages 1959 Hommages 1960 Hommages 1961 Hommages 1964 Hommages 1977
Hommages 1978 Hommages 1979 Hommages 1980 Hommages 1981 Hommages 1982 Hommages 1983 Hommages 1991 Hommages 1992 Hommages 1993 Hommages 1999 Hommages 2000 Hommages 2001 Hommages 2002 Hommages 2003 Hommages 2004 Hommages 2005 Hommages 2006
Hommages 2007 Hommages 2009 Hommages 2010 Hommages 2011 Hommages 2012
Hommages 2013
Hommages 2014
Hommages 2015
Hommages 2016
Hommages 2017
Hommages 2018
Hommages 2019
Hommages 2020 Hommages 2021 Nécrologe Actualités
Les cimetières
militaires
Service d' Etat-Civil
Nous Contacter
Visites
visiteurs visiteurs en ligne |
Hommages 2014 - Discours d'Ouverture à Tamines
Discours d'ouverture du Centenaire 14-18 Tamines- vendredi 22 août 2014 Monsieur Jean-Charles LUPERTO Député-Bourgmestre de Sambreville
Monsieur l’Ambassadeur, Madame la Ministre, Madame, Monsieur les Gouverneurs, Monsieur le Commandant Militaire, Messieurs les Bourgmestres, Madame, Messieurs les Députés provinciaux, Messieurs les consuls honoraires, Mesdames, Messieurs les membres de Collège communaux, Mesdames, Messieurs les Conseillers communaux et de CPAS, Messieurs les chefs de Corps, Mesdames et Messieurs, en vos titres et qualité,
La présente intervention correspond au moment inaugural des événements commémoratifs qui jalonneront les 3 jours à venir. Le centenaire du début de la 1ère guerre mondiale exigeait que soit apporté un caractère exceptionnel à notre devoir de mémoire. J’ai considéré essentiel d’introduire ce devoir de mémoire qui nous rassemblera tout au long de ce week-end en rappelant l’absolue nécessité de commémorer certains événements, fussent-ils aussi tragiques que ceux dont nous nous souvenons ici. Convaincu de l’intérêt pédagogique qu’il y a à répéter de justes paroles, surtout si nous prétendons retenir les leçons de l’histoire, je me permettrai d’emprunter à Monsieur le Président de la République française la définition de la notion de commémoration qu’il aura récemment donnée alors qu’il commémorait lui-même ce même centenaire. En m’en référant à Monsieur le Président de la République française, j’entends rendre un premier hommage aux soldats qui ont ici combattu en août 1914 au péril, sinon au sacrifice de leur vie, soldats parmi lesquels se trouvaient de nombreux et courageux amis français, remerciant les Autorités et délégations françaises d’honorer de leur présence les commémorations basse-sambriennes en général, sambrevilloises en particulier. J’en profiterai pour associer à ces remerciements le représentant britannique, rappelant le rôle majeur qui aura aussi été celui de l’allié britannique à l’occasion de la guerre 14-18. Ainsi : « Commémorer, c’est saisir la force des générations qui nous ont précédés afin de faire des leçons de vies pour les suivantes. Commémorer, c’est rappeler que notre pays a traversé des épreuves terrifiantes et qu’il a toujours su s’en relever. Et que le dépassement de ces indicibles épreuves doive l’encourager à ne pas craindre d’entreprendre son avenir. Commémorer, c’est savoir d’où l’on vient pour mieux appréhender ce qui nous relie et nous fédère dans une nation comme la nôtre. Commémorer, c’est renouveler le patriotisme : celui qui unit, celui qui rassemble, qui n’écarte personne au-delà des parcours, des croyances, des origines, et des couleurs de peau. Commémorer, ce n’est pas seulement invoquer le passé ou le convoquer, c’est porter un message de confiance dans notre pays. Commémorer, c’est parler la langue des anonymes . C’est parler du courage des soldats et autres victimes qui ont ici rencontré l’effroi. C’est souligner l’héroïsme discret par un certain caporal LEFEUVRE, comme nous le ferons d’ailleurs demain de façon plus particulière et exemplaire ».
Ceci précisé, assumer notre devoir de commémoration s’impose d’autant plus en cette période où, manifestement, le monde entier aborde son avenir avec beaucoup d’appréhension. Comment d’ailleurs n’être pas inquiet quand, aux portes de l’Europe, un conflit menace entre la Russie et l’Ukraine ? Comment ne pas s’interroger sur l’existence d’une possible solution pacifique aux guerres rivales ou intestines qui, du Moyen-Orient en passant par l’Afrique, prolongent les massacres de la 1ère guerre mondiale comme celle de la seconde ? Comment ne pas douter alors qu’un peu partout, ici même en Europe, menacent le nationalisme, l’individualisme, le poujadisme, l’obscurantisme ? Cette appréhension ne peut pourtant nous dissuader de croire en la capacité de l’Humain à être animé seulement d’Humanité. Pour tendre à l’expression de cette pleine humanité par chaque homme et chaque femme, sans doute nous faudrait-il nous consacrer plus encore à l’étude de cette espèce de mécanisme qui, presqu’inéluctablement, conduit l’humain à privilégier l’affrontement plutôt que la conciliation en certaines circonstances. Souvenons-nous, par exemple, que toute l’énergie vitale d’un représentant de l’Humanité aussi digne et exemplaire que Jean JAURES n’aura pu s’opposer à l’inéluctable. L’inéluctable qui l’aura d’ailleurs frappé en premier puisque, le 31 juillet 1914, il tombait sous les balles d’un extrémiste nationaliste et belliciste. Cette inéluctabilité, il aura fallu attendre le lendemain du second conflit mondial pour réussir à l’endiguer quelque peu. Ce fut le cas plus particulièrement en Europe. Le modèle social et démocrate européen est alors devenu un message voire un exemple de paix en soi pour le reste de la communauté internationale. Comme quoi… quand l’Humain veut, il peut ! Par delà le fait de se souvenir, commémorer, c’est avant tout mobiliser ! Au risque de vous paraître candide, je pense au plus profond de ma conscience que nous avons pour premier devoir de nous mobiliser en faveur de la paix. En faveur de la paix sociale, de la paix économique, de la paix raciale, de la paix confessionnelle. Notre rassemblement de ce jour est un maillon d’une chaîne d’une rare exemplarité qui, partout dans le monde, voit les institutions internationales, les nations, les communautés, les régions, les villes et les communes revendiquer à l’unisson ce droit à la paix pour leurs populations. Nous nous honorons de contribuer à ce mouvement planétaire. D’autant plus que, du fait du massacre perpétré à Tamines il y a de cela 100 ans jour pour jour, Sambreville ne peut oublier qu’elle figure au rang des villes-martyres. L’Allemagne elle-même, l’Allemagne d’aujourd’hui entend elle aussi et ce, peut-être plus que toutes autres, figurer parmi les nations qui revendiquent la paix pour tous comme pour chacun. Appelé à m’exprimer à nouveau devant vous au cours de la présente journée afin de poursuivre le devoir de mémoire que nous initions ici, je tiens à conclure cette intervention inaugurale sur un geste à haute valeur symbolique que la nation allemande a voulu poser ici-même à Sambreville. Je laisse d’ailleurs le soin à Monsieur Eckhart CUNTZ, Ambassadeur d’Allemagne en Belgique, le soin de poser ledit geste.
Son Excellence Monsieur Eckhart CUNTZ Ambassadeur de la République Fédérale d'Allemgne
Texte à recevoir.
Date de création : 15/09/2014 @ 14:51
Dernière modification : 22/09/2014 @ 20:25
Catégorie : Hommages 2014
Réactions à cet article
|