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Hommages 1924 - Joseph MARLET
  
MANIFESTATION
du dimanche 24 août 1924
au cimetière militaire français
de Belle-Motte
 
Discours
prononcé par Monsieur M. MARLET
au nom des Ouvriers d’Aiseau
_______________________
 
 
Excellences,
Messieurs les Généraux,
Mesdames,
Messieurs,
 
 
Pour nos pères, le mois d’août se présentait chaque année orné d’épis mûrs et de riches moissons ; c’était le mois de l’abondance et des espoirs réalisés.
 
Pour nous et nos enfants, il portera désormais une beauté nouvelle, faite de grandeur d’âme et d’héroïsme ; il est devenu le mois du souvenir glorieux.
 
Il y a dix ans, au mois d’août, la horde qu’on connait et qui n’a avec le respect d’autrui et la loyauté que des attaches fort aléatoires, se présentait à nos portes, voulant savoir ce qui se passait chez nous.
 
Elle le sut !
 
Un roi d’abord surgit devant elle, qui lui dit : « Tu ne passeras pas ! » Le geste fut bref comme il convenait en face d’un ennemi sans vergogne ; il fut magnanime.
 
Ce roi, Messieurs, inutile que je le nomme : c’est celui que le monde admire et dont le Belge est fier ; c’est celui devant lequel je m’incline au nom de la Communauté ouvrière d’Aisseau.
 
----------------------------------------
 
Mois d’août 1914 ! – le travail des champs s’arrête ; l’industrie laisse ses fours s’éteindre ; un grand souffle de patriotisme secoue le pays ; le bourgeron est échangé contre la tenue du guerrier ; la plaine et l’atelier, les villes et les campagnes, les faubourgs populeux, les cités ardentes se vident de tout ce que la Nation compte de force virile.
 
C’est la guerre !
 
Et la solidarité s’affirme dans un beau geste de camaraderie où l’on voit l’ouvrier côte à côte avec le patron, le riche avec le pauvre, le travailleur manuel et le travailleur de l’esprit, toutes les conditions unies dans le même effort pour faire face à l’ennemi commun.
 
C’est la guerre !
 
Et la nation amie, la noble France, la France des preux chevaliers, des soldats bons-enfants et redoutables guerriers accourt. Il nous en souvient, Messieurs, de l’arrivée sur notre territoire de ces défenseurs étrangers, dont les bataillons semaient le long des routes les sourires, les chansons, et l’espérance en une fin victorieuse.
 
Quel réconfort !
 
On marcha la main dans la main, le peuple de là-bas et le peuple d’ici. On s’en fut vers les mêmes destinées, par les mêmes chemins.
 
----------------------------------------
 
« Et le torrent passa ! Mais après quelles luttes
«  Et quels coups surhumains assénés à ces brutes !
«  Liège tint un mois parmi ses forts croulants,
«  Et la Meuse et l’Escaut roulaient des flots sanglants !
«  Mais de ce premier choc foudroyant préservée,
«  par vous, soldats vaillants, l’Europe fut sauvée… »
 
----------------------------------------
 
Mois d’août 1924 ! – A pareil mois, l’an dernier, ici même au cimetière de Belle-Motte, j’énonçais, messieurs, les idées suivantes que l’assemblée et les autorités devant qui elles furent dites ratifièrent pleinement, à savoir : « qu’il est un respect dominant tous les partis, toutes les opinions, un respect qui fléchit les plus farouches natures, met une trêve aux divisions, un respect que les peuples ont connu dans tous les temps, les peuples anciens et les peuples nouveaux, les peuples barbares et les peuples civilisés, un respect que notre peuple belge connait et qu’il professe à l’égal du respect pour le devoir, la famille, la religion et la souveraineté ; c’est le respect des morts… » Ces saines pensées ne sont pas de moi, mais je les fais miennes.
 
Le respect des morts, des morts tombés pour la cause du droit et de la justice, de ceux-là surtout ! – or, voilà bien la raison d’être du glorieux anniversaire que nous célébrons – Voilà bien ce que proclament envers nos soldats morts toutes les entités gouvernementales, militaires, religieuses, administratives et sociales, ici représentées :
 
Le Trône dans son envoyé ;
Les nations sœurs dans leurs ministres ;
Les armées dans leurs généraux ;
La religion dans son clergé ;
La commune d’Aiseau dans ses mandataires ;
Les administrations dans leurs fonctionnaires ;
Le Patronat dans ses dirigeants ;
Le Prolétariat dans sa masse ouvrière ;
Les sociétés diverses dans leurs membres ;
Les souscripteurs du monument dans son Comité…
 
Morts de la Grande Guerre, soyez fiers ; d’une voix unanime, tout ce que la France et la Belgique comptent de patriotes, d’âmes généreuses, de cœurs reconnaissants, aujourd’hui vous acclame !
 
----------------------------------------
 
Mesdames,
Messieurs,
 
Si le respect des morts s’est imposé de tout temps et dans tous les lieux, – dans tous les temps et tous les lieux aussi, il est symbolisé sous forme de monuments, dans la matière durable du fer et du granit ; du marbre et de l’airain.
 
C’est que les monuments restent et les hommes passent.
 
Un monument, c’est : le souvenir qui se fixe, – l’histoire qui se perpétue, – le cœur qui survit, – la reconnaissance qui prend corps.
 
Et quand, la population ouvrière (travailleurs de la Mine, des Glaceries, des Produits chimiques), en cela matériellement et moralement secondée par MM. Les industriels, les fonctionnaires, les anciens militaires et l’élément civil en général, quand, dis-je, nous eûmes à renouveler pour la dixième fois nos hommages de reconnaissance à l’égard des glorieux soldats français tombés sur notre territoires en août 1914, c’est à l’idée d’un monument lapidaire qui pût transmettre aux générations futures nos dispositions d’âme actuelles, que nous nous arrêtâmes.
 
Ce monument, Messieurs, le voici ; – le voici dans sa simplicité ; – le voici dans son éloquence : expression de sincérité, de gratitude, et d’admiration.
 
Puisse son ombre s’étendre pendant des siècles sur les valeureux guerriers qu’il est destiné à magnifier jusque dans la tombe ; puisse l’épigraphe qu’on y a buriné, redire à jamais au peuple de France le grand merci de la nation belge qui se souvient.
 
Et pour sceller ce que porte en elle de grandeur et de sacré cette pierre commémorative, nous prions le Gouvernement de la République de vouloir la couvrir de son égide et l’accepter en hommage de la part de tous ceux – ouvriers et autres – qui ont contribué à son érection.

Monument_Classe_ouvriere_Aiseau_1924.jpg
 
Vive la France, messieurs,
Et vive la Belgique…
 
Joseph MARLET
Président de l’Association des Ouvriers de
Ste Marie d’Oignies-Aiseau.
 
 

Date de création : 23/01/2011 @ 20:30
Dernière modification : 23/01/2011 @ 20:38
Catégorie : Hommages 1924

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