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Hommages 2014 - Discours Cimetière de la Belle-Motte
Discours du Centenaire 14-18 Cimetière militaire de la Belle-Motte - vendredi 22 août 2014 Monsieur Jean FERSINI Bourgmestre d'Aiseau-Presles
Monsieur le Représentant du Roi, Monsieur le Ministre, Messieurs les Gouverneurs, Mesdames et Messieurs les Députés, Messieurs les Maires et les Bourgmestres, Mesdames et Messieurs les Echevins et Adjoints au maire, Messieurs les Commandants, Mesdames et Messieurs en vos titres, grades et qualités, Chaque année, depuis la création de ce cimetière en 1923, les autorités locales de nos communes commémorent le souvenir des 4060 victimes des atroces combats qui eurent lieu le long de la Sambre lors des sombres journées de la fin août 1914. Les habitués de ces cérémonies l’auront remarqué, l’organisation de cette année est particulière à plus d’un titre. En effet, cela fait exactement un siècle jour pour jour que ces terribles événements ont eu lieu. A l’aune de l’histoire, avec un grand H, un siècle c’est à la fois beaucoup et très peu… Permettez-moi dès lors de replacer ces événements dans leur contexte et de faire un parallèle avec ce que nous vivons aujourd’hui. De l’avis unanime des historiens, cette grande guerre et les batailles célèbres qui en forgèrent l’histoire ne doivent leur « grandeur » qu’au nombre de mort, à la boucherie sans nom et à l’inhumanité de ce premier conflit « moderne ». Une tuerie sans nom qui devait marquer les esprits à tout jamais, mais qui n’empêcha pas et au contraire qui sema les germes du second conflit mondial, qui débuta à peine une vingtaine d’année après l’armistice de 1918. Quelques mois après un scrutin qui consacra l’euroscepticisme ambiant, permettez-moi de redire ma foi en une action commune européenne et dans les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui unirent les soldats enterrés ici, manquèrent cruellement par la suite et doivent être les pierres angulaires de notre action pour le futur. Car l’Europe tant décriée est une avancée décisive qui a assuré la paix et la prospérité à nos contrées depuis près de 70 ans. Nous sommes des nantis, nous visons une époque exceptionnelle à plus d’un titre à l’échelle de l’histoire et comme c’est trop souvent le cas, la mémoire nous fait défaut et certains vieux démons refont surfaces. Des velléités indépendantistes, nationalistes, populistes, les intolérances, l’antisémitisme, l’islamophobie, la peur de l’autre et le repli sur soi gangrènent nos sociétés, comme ce fut le cas en 1914 ou plus tard vers la fin des années 30’. Et pourtant, les valeurs de la République, des Droits de l’homme, portées par les lumières et brandies comme un étendard en 1789 doivent nous éclairer aujourd’hui, comme elles ont porté la plupart des soldats français, morts ou vivants qui nous entourent aujourd’hui. Car c’est au nom de cette liberté sacrée qu’ils ont franchi la frontière et sont venus défendre la Belgique neutre de l’époque face à l’envahisseur sanguinaire, traitant indifféremment civils et soldats, hommes, femmes et enfants, dans la même barbarie. Mais cette même liberté aussi qui doit nous amener à défendre où qu’elle se manifeste, le droit à l’autodétermination des peuples qu’ils souhaitent, comme en Ukraine, rejoindre l’union des démocrates européens, ou comme ailleurs dans nos pays nantis, se séparer de l’union qui leur a pourtant apporté richesse et émancipation. L’égalité foulée aux pieds par les traités qui ponctuèrent le premier conflit mondial, constitua le ferment des jours sanglants de la fin des années 30’. Le ressentiment et l’humiliation infligés aux vaincus de 1918 présidèrent aux atrocités qui suivirent. L’égalité et le respect entre les peuples et les races, sont des droits inaliénables qui affermissent le socle de nos démocraties, constituent les gages d’une paix durable et président à la fraternité entre les ennemis d’hier. Car cette fraternité entre les peuples la dernière et sans doute la plus importante des valeurs propagées à travers l’Europe par nos voisins, amis et frères d’Outre-Quiévrain, est le symbole et le ciment de l’unité qui préserve aujourd’hui les pays d’Europe et rassemble leurs populations autour d’un avenir commun. Un avenir ou la paix et la prospérité passeront non pas par l’austérité économique et la politique du plus petit dénominateur commun, mais par une politique volontariste d’expansion, de solidarité et prospérité, dans le respect des peuples de l’Union, mais aussi dans un souci de respect et d’égalité avec les autres composantes ethniques, économiques et politiques, du Nord comme du Sud, développées ou en voie de développement, qui constituent ce monde dans lequel nous vivons tous. Un monde qui peut aussi bien, selon la volonté de l’homme, engendrer des conflits à sa mesure, comme un développement et un avenir qui le dépassent… Je vous remercie de votre attention.
Mademoiselle Marie-Flore PIRMEZ de Vitrival au nom de la Jeunesse
100 ans à peine… La Grande guerre… celle qu’on appela la Der des der, celle où tant de soldats et de civils ont péri, par milliers, par millions. Il est difficile avec de tels nombres, de se rendre compte. Haine, douleur, peur, et tous ces gens, des êtres comme vous et moi, qui ont fait face à la mort Peut-être est-il plus simple de s’imaginer ce qui se passait ici. Des soldats tombés dans nos champs, dans nos rues, dans nos jardins presque, ou encore des êtres qui, pris entre le marteau des envahisseurs et l’enclume des défenseurs, ont perdu la vie ou des proches. Ces combats que l’on commémore aujourd’hui, qui ont eu lieu ici, à Aiseau, Roselies ou Tamines, Le Roux, nous en avons le résultat sous les yeux : des milliers de croix alignées pour une dernière parade, une éternelle et à jamais cruellement insuffisante mise à l’honneur. On peut lire des dizaines de livres sur le sujet, mais ce sont les souvenirs qui sont les plus efficaces dans ce devoir de mémoire. Ainsi, ma maman me parle toujours de ce que lui racontait sa grand-mère maternelle : ses parents habitaient avant la guerre à Tamines, dans l'Avenue des Français pas très loin d'ici. Ils ont assisté à cette horrible boucherie, et notre arrière-grand-père évita d’en être victime en se cachant pour échapper à l'assaillant. Il ne trouva refuge qu'en-dessous des corps des soldats et civils tombés sur la Place de Tamines. Ne bougeant plus, osant à peine respirer en voyant les baïonnettes ennemies s'enfoncer tout autour de lui, il ne dut alors son salut qu'à sa bonne étoile qui veillait plus que probablement sur lui ce jour-là. Une journée qui le marquera d'ailleurs pour le reste de son existence ! Il me revient l’honneur et la chance de m'adresser ici à tous, et plus particulièrement aux jeunes, enfants comme adolescents, présents aujourd'hui, pour porter la parole de mémoire d'un drame que j'espère nous n'oublierons jamais. Saurais-je comment réagir si une telle guerre se représentait ? A notre époque, nous ne nous rendons plus vraiment compte combien la vie était différente dans les années 1900. Au-delà des technologies ou autres facilités du quotidien, je parle de la vie au sens propre. Conditions et espérance de vie, santé, mortalité infantile, travail épuisant d’enfants et d’adultes otages de l’industrie… Bref, la vie à l'inverse de celle que nous connaissons aujourd'hui. En ce début du XXème siècle, l'idée d'une guerre était très loin des pensées de la population. Il y avait bien des conflits dans les Balkans et autres, mais ceux-ci paraissaient lointains et sous contrôle. Personne ne pensait à ce domino d’alliances qui a vite fait de précipiter deux blocs l’un contre l’autre. Non seulement les nations européennes, mais tous leurs satellites, colonies, empire. Qui aurait pensé que le meurtre d’un archiduc à Sarajevo allait amener des Français, Australiens et des Sénégalais, des Canadiens et des Algériens à se battre sur les champs de bataille de nos vieux pays ? Août 1914… la Guerre … hypocritement commencée la fleur au fusil ! L’occasion de la revanche pour certains, de l’expansion pour d’autres et pour les industriels de tester leurs dernières inventions de morts. Je ne peux m’empêcher de penser à tous ces hommes qui, le 2 août 1914, ont été mobilisés pour rejoindre le front, laissant leur familles, leurs amis pour aller défendre leur Patrie et leurs droits. Agés de 18 à 40 ans, et parfois plus jeunes, tous ces soldats partis pour rejoindre un régiment, devaient abandonner tout ce qui était leur vie, … Ceux de la Marne, de la Somme, de Verdun, de l’Yser, ceux dont le quotidien dans les tranchées était fait de boue, de poussière, de pourriture, d'odeurs pestilentielles venant de maladies, de peur…Ceux de l’avancée allemande aussi, que l’artillerie et la mitraille a fauché lorsque la guerre de cet été 1914 était une guerre de mouvement. Ceux-là aussi ont eu la peur, la mort tombant du ciel, les combats au corps à corps. Ils ont peut-être évité la maladie, l’épuisement et l’ennui de l’attente entre deux offensives, mais n’en ont pas moins soufferts. Nous parlons des soldats. Mais comment oublier les civils, qu’ils soient entre les ennemis ou dans les zones occupées ? Les conséquences de la guerre retombaient aussi sur leur famille, les habitants, les villages et les villes, les paysages martyrisés, passant d’un paradis de verdure à un enfer lunaire étoilé de cratères, … Au-delà de ces sacrifices humains aux dieux de la démesure et de la folie, combien de trésors vont disparaitre en fumée ? Combien de souvenirs perdus, un patrimoine irremplaçable sacrifié à l’ambition de certains hommes. Nous ne pourrons jamais donner un visage à tous ces êtres qui par millions ont disparu, nous ne pouvons que garder en tête ceux qui nous ont précédés : on ne pleure pas hélas sur des statistiques, mais on pleure sur des êtres de chair et de sang. Voilà pourquoi nous sommes ici, parce que chacun, jeunes ou moins jeunes, nous avons un lien avec des soldats ou avec des civils qui ont été victimes ou survivants de cette tragédie. Nous avons un lien indestructible avec ces personnes qui en novembre 1918 ont juré « plus jamais cela », avec ces soldats de 1914 qui après les premiers combats se disent « n’oublions jamais les premiers qui sont tombés, quelles que soient les horreurs qui viendront encore pendant cette guerre ». A tous, nous devons ce devoir de mémoire et nous, les plus jeunes, nous devons devenir ces porteurs de mémoire, et plus encore, à travers eux, ces porteurs d’espoirs qui tentent de crier à nouveau « plus jamais ça » dans un monde bruyant des éclats et des fracas des bombes. Nous nous devons d’être porteurs de mémoire face aux cris et aux pleurs de ceux qui sont encore aujourd’hui sacrifié à l’ambition, à la cupidité, à l’obscurantisme et à l’intolérance. Ce devoir, dont je me fais l’écho aujourd’hui n’est pas une formalité à laquelle une fois par an nous nous sacrifions parce que c’est l’habitude, mais parce que c’est, au quotidien, une nécessité. Aujourd’hui, nous marquons le pas. Aujourd’hui, nous nous recueillons, nous nous rappelons, nous réalisons ensemble combien l’Histoire est une tragédie quand l’homme oublie son humanité. Mais aujourd’hui, ensemble, nous nous engageons aussi à poursuivre le seul vrai combat qui nous tienne en vie en tant qu’être vivant : construire le bonheur des enfants et offrir la sérénité aux anciens en travaillant, jeunes et moins jeunes adultes au devenir de cette terre, tantôt meurtrie, tantôt si belle, dont nous héritons sans cesse de nos parents. Que notre mémoire soit sans faille, notre conscience intacte et notre volonté infinie, pour que le sacrifice de nos soldats et de nos arrières grands parents, matérialisé ici et sur nos monuments aux morts, n’ait pas été fait en vain. Je vous remercie de votre attention.
Monsieur Patrick FERS 1er Conseiller auprès du Consulat Général de France à Bruxelles
A qui voudrait embrasser d’une phrase l’horreur des orages d’acier et de feu qui se sont abattus il y a cent ans sur cette terre de sang, le souffle manquerait. J’y vois pourtant se dessiner et s’affirmer trois figures, dont chacune à elle seule justifierait notre présence ici en ce terrible anniversaire. 1 - D’abord, devant les tombes et les restes de ces 4057 soldats français, la figure de ces jeunes conscrits, venus répondre à l’appel de la levée en masse. Dans ces premières semaines de la guerre, ce n’était pas toujours la fleur au fusil, comme une imagerie d’Epinal tendait à le faire accroire, mais ils partaient. C’était souvent avec appréhension, dans cette France encore profondément rurale, qu’on quittait son village, alors que les moissons n’étaient pas achevées. On partait en s’inquiétant pour ceux qui restaient. On quittait son village de France pour des villages comme ceux d’ici : Roselies, Tamines, Auvelais, Aiseau, Presles, Fosses-la-Ville … qui font écho à ceux qui sont la musique même du poème d’Aragon ‘’Le Conscrit des Cent Villages’’ : Prairie, adieu mon espérance, Adieu belle herbe, adieu les blés, Et les raisins que j’ai foulés, Adieu mes eaux vives, ma France. J’emmène avec moi pour bagage Cent villages sans lien Sinon l’ancienne antienne de leurs noms. Adieu, La Faloise Janzé, Adieu Saint-Désert, Jeandelize, Gerbépal, Braize, Juvelise, Fontaine-au-Pire et Gévézé (…) En ce mois d’août 1914, il y avait de la place pour les regrets, pas pour le doute : la Belgique avait été sauvagement attaquée. Ses villes et villages ravagés préfiguraient ce qui attendait les villes et villages de France si on n’arrêtait pas l’invasion. Au coude-à-coude avec les gardes-civiques belges, les soldats français qui reposent ici ont défendu, jusqu’à mourir, les villages wallons, comme ils auraient défendu les leurs. 2 - Mais derrière cette figure du jeune conscrit français, se dresse une autre image, celle de la population civile belge humiliée, frappée, martyrisée, en représailles à la résistance opposée par les armées française et belge. Et ces deux figures sont étroitement liées : c’est par vengeance contre les soldats français et belges que l’envahisseur a massacré les civils. La fusillade de Tamines est une tache effroyable dont l’horreur s’est perpétuée jusqu’à nous, grâce à l’œuvre d’associations qui organisent comme ce soir ces marches de la mémoire, et dont je veux saluer l’action. Car il ne suffit pas de condamner ces atrocités comme des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Il faut encore garder sensibles, vivantes, l’indignation, la révolte qu’elles ont suscitées il y a cent ans. 3 – C’est cette conscience aigüe de l’horreur qui a animé les pères fondateurs de l’Europe : et ce sont ces figures que je vois s’imposer aussi ici, après celles des soldats français et belges, et celles des civils martyrisés. Comment peut-on s’être à la fois engagé dans la guerre en 1916, dans la résistance à l’invasion nazie en 1940, et dans la réconciliation et la construction de l’Europe en 1957 ? Ce fut pourtant le parcours d’un Paul-Henry Spaak, en Belgique, et de plusieurs autres grands Européens. Aujourd’hui, Belges, Français, Allemands, nous avons la même vision de ce qui s’est passé il y a cent ans, nous partageons les mêmes valeurs. Ce n’est pas en minimisant les horreurs qui ont été perpétrées, en les cachant sous un voile pudique, en les oubliant. Au contraire, c’est en les gardant en mémoire que nous nous construisons un avenir commun. Et cet avenir, ce n’est pas de l’eau tiède. Nous avons appris, il y a près de 75 ans, de quel prix on paye le renoncement. Peut-on rester neutre ? demandait à Liège, le 4 août dernier, le Président de la République. Peut-on rester neutre lorsque les mêmes atrocités que celles de Tamines se reproduisent en Syrie, en Irak, en Ukraine ? C’est là qu’est la valeur d’exemple que vous nous donnez, vous, associations, sociétés du souvenir, qui perpétuez la mémoire de ces lieux chargés de sang. Vous maintenez vivante notre capacité d’indignation, qui donne l’énergie de changer l’ordre des choses. Rappelons-nous les mots de ce grand résistant franco-allemand, Stéphane Hessel : ‘’Indignons nous !’’
La presse écrite provinciale était présence. Découvrez le reportage du journal "L'Avenir" en cliquant sur le liant ci-dessous : file/2014_08_23_L_Avenir_100_ans_Bataille_de_la_Sambre.pdf TéléSambre Télévision communautaire de Charleroi - Vendredi 22 août 2014 – 14-18 Hommage national à Aiseau-Presles / Le Roux Il y a cent ans, notre région était dévastée par des combats meurtriers qui ont fait de nombreuses victimes militaires, mais aussi civiles. A Aiseau-Presles, un hommage national a été rendu cet après-midi aux plus de 4000 soldats français qui reposent au cimetière de la Belle-Motte. Reportage : Eric Ghislain, avec Fabien Bohème et Quentin Thibaut. A lire sur le lien ci-dessous : http://www.telesambre.be/centenaire-14-18-14-18-hommage-national-a-aiseau-presles_d_10775.html Canal C Télévision communautaire de Namur - Guerre 14-18 : la bataille de la Sambre Il y a 100 ans, le 20 août 1914, les troupes allemandes s’apprêtaient à livrer une des plus meurtrières batailles de la 1ère guerre mondiale, la bataille de la Sambre. Une bataille qui fut aussi marquée par le massacre de civils à Tamines. A lire sur le lien ci-dessous : http://www.canalc.be/guerre-14-18-la-bataille-de-la-sambre/
Date de création : 30/08/2014 @ 20:14
Dernière modification : 15/09/2014 @ 20:21
Catégorie : Hommages 2014
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