Discours
prononcé devant le
Monument au S-Lt Georges COTELLE
par Monsieur Bernard MEUTER, Echevin de Fosses-la-Ville
au hameau du Lotria – lieu-dit « Closière Grosjean »
Samedi 21 août 1999
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Mesdames,
Messieurs, en vos grades et qualités,
En tous temps, en tous lieux les hommes se sont faits la guerre.
On peut philosopher sur les causes de ses guerres, les intérêts que celles-ci défendaient ou à qui elles profitaient. Mais nous sommes ici aujourd’hui, pour nous souvenir des hommes qui ont combattu, qui ont souffert avec courage. Ils défendaient un territoire, pas toujours leur propre territoire, comme on peut le voir sur une carte de géographie, c’était le territoire de la liberté, de la démocratie.
Tout comme le lieutenant Georges Cotelle, ce jeune officier, « en casoar et gants blancs », ce sont des milliers de jeunes qui sont morts pour défendre cette liberté qui nous est chère mais dont nous ne nous rendons pas toujours compte à quel prix elle fut conquise.
Se battre pour des valeurs, se battre en respectant un serment, se battre pour les autres voilà des choses que nous avons souvent à faire. Bien souvent, on essaie de faire respecter ses droits mais on oublie ses devoirs.
Il est important que nous redonnions un sens à notre vie, à la société dans laquelle nous vivons, aux jeunes qui feront la société de demain. Régulièrement ces jeunes sont découragés, sont perdus dans une société qui, il est vrai, ne leur offre pas toujours que de bonnes choses et rarement un avenir prometteur.
Certaines associations patriotiques telles le comité du souvenir et d’autres essaient d’expliquer, de convaincre par ce qu’ont fait nos anciens qu’il y a de l’avenir, qu’il a de l’espoir.
Car venons-nous chaque année à la Belle-Motte pour faire plaisir aux membres du comité du Souvenir ? Je ne le pense pas. Mais nous venons ici pour commémorer le souvenir de ces hommes mais plus important, et je crois qu’ils ne m’en voudront pas, pour se souvenir des valeurs qu’ils défendaient : l’honneur, l’amitié, la liberté.
La tâche est difficile mais tous ensemble redonnons du sens à la vie.
Tous les jours, simplement dans nos actes quotidiens que nous posons, dans les paroles que nous prononçons, repensons au Lieutenant Cotelle et à ses milliers de camarades morts au combats en nous posant la question suivante : « Suis-je juste avec moi-même, suis-je juste dans mes valeurs de liberté ? »
Alors, peut-être nous changerons le monde.
Nous serons juste, nous serons bons pour qu’il n’y ai plus jamais de guerre, pour que l’histoire ne nous juge pas, pour que des jeunes et des moins jeunes ne soient pas attirés par les sirènes de l’extrémisme. Tout comme vous mon lieutenant restons droit face aux difficultés, protégeons notre liberté, la démocratie, nos familles. Restons droits pour un monde meilleur.
Merci pour le message que vous nous laissez.
Vive la France, vive la Belgique.
Bernard MEUTER
Echevin de Fosses-la-Ville