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Hommages 2012 - Discours de Mr FERSINI Jean
Nécropole de la Belle-Motte
Dimanche 19 août 2012
Discours de Mr Jean FERSINI, Bourgmestre d'Aiseau-Presles
Mesdames et Messieurs en vos grades et qualité,
Au nom du Conseil communal d’Aiseau-Presles, du Collège échevinal et de son administration, je suis heureux de vous souhaiter la bienvenue en ce lieu de mémoire et de recueillement.
Merci d’être venus nombreux à cette célébration de la bataille de la Sambre.
Merci à vous amis français et belges, merci à celles et à ceux qui représentent la France en son autorité civile, militaire et ses anciens combattants.
Vous recevant, chères amies et amis français, les autorités communales et les membres du Comité du Souvenir ont toujours plaisir à rappeler l’estime, le respect et la reconnaissance réciproque dont ont toujours été teintées les relations entre nos pays. La France est une voisine dont nous aimons à partager les souvenirs, la culture et la langue. Elle est aussi, dans les moments de peines ou de douleurs, une amie, un soutien.
Merci aux associations patriotiques, aux autorités civiles et militaires belges pour leur fidélités à ce rendez-vous.
Merci à tous. Répondre présent à cette commémoration, c’est par le fait même donner raison à celles et ceux qui se dévouent chaque année pour que le souvenir des martyrs de 14 se perpétue. Ce travail, dont on ne mesure sans doute pas toute la portée, est en soi n motif d’espérance dans un monde marqué par l’égoïsme, la recherche du plaisir et le matérialisme.
Mesdames, Messieurs,
Il y a quelques jours se terminaient les jeux olympiques de Londres. Durant un peu plus de deux semaines, nous avons vu l’humanité telle que nous aimons la voir. Nous avons vu des hommes et des femmes courageux, armés de leur bonne volonté, se battre pour la victoire sans jamais se départir d’un profond respect pour leurs adversaires. Nous avons vu des perdants applaudir des gagnants, des gagnants consoler des perdants. Nous avons vu des hommes blessés dans l’orgueil se relever animés par la seule volonté de repartir, de donner le meilleur d’eux-mêmes, sans esprit de vengeance. Nous avons vu les drapeaux du monde entier flotter au même vent, soulevés par le même espoir en un monde meilleur, un monde de paix, de tolérance et de bonheur partagé.
La flamme olympique a quitté le sol anglais en emportant avec elle un peu de nos idéaux. De nouveau, la réalité reprend ses droits et les images de la guerre civile en Syrie, les menaces de guerre entre Israël et l’Iran, les attentas ici ou là, nous rappellent que l’humanité, le plus souvent, ce n’est pas l’incarnation de l’idéal olympique, c’est le mépris, la cruauté, l’intolérance, dans ce qu’elles ont de plus cru.
Ces passions dévastatrices laissent généralement peu de place aux activités pacifiques. En 1916, les jeux qui devaient avoir lieu ont bien évidemment été annulés. C’est que depuis deux ans l’Europe se déchirait. Elle se déchirait non pas seulement devant les yeux des belges mais chez eux, sur leurs terres violées, elle se déchirait comme se déchiraient les corps sous la mitraille.
La Première guerre mondiale, qui devait être courte, a ravagé le continent européen 4 ans, lui coûtant plus de 9 millions de morts, laissant 6 millions d’invalides, 3 millions de veuves, 6 millions d’orphelins. Sans oublier ni les nombreuses victimes dans les rangs des combattants des colonies d’outre-mer, dont le sacrifice a été trop longtemps occulté. Ni les « fusillés pour l’exemple ».
L’atrocité des tranchées de 14-18 a été décrite par toute une génération d’écrivains, de peintres, de sculpteurs. Les lettres des poilus nous en offrent aussi de poignants témoignages.
Aujourd’hui, nous sommes réunis comme chaque année pour nous souvenir. La majesté de ce lieu, le soin rigoureux qui est consacré à son entretien sont en soi une incitation au respect et à la mémoire. Mais les principaux artisans de cette mémoire conservée et chaque année ravivée, ce sont tous les bénévoles du comité du Souvenir, toutes celles et tous ceux qui d’ores-et-déjà abattent un travail fabuleux pour préparer les commémorations du centenaire. Je les remercie chaleureusement pour leur implication.
Cent ans, c’est beaucoup comparé à une existence humaine, c’est si peu, en regard de l’Histoire. J’esp ère que les jeunes générations pourront s’en convaincre et se prémunir contre l’oubli et la répétition de l’horreur. Notre devoir et de les y aider…
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, je vous remercie de votre attention.
Jean FERSINI
Bourgmestre d’Aiseau-Presles.
Date de création : 02/12/2012 @ 11:03
Dernière modification : 30/03/2016 @ 17:59
Catégorie : Hommages 2012
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