Mémorial du 25è RI
Rechercher Nos Articles
Evennement Hommages 1919 Hommages 1920 Hommages 1921
Hommages 1922 Hommages 1923 Hommages 1924 Hommages 1925 Hommages 1931 Hommages 1934 Hommages 1935 Hommages 1936 Hommages 1937 Hommages 1938 Hommages 1939 Hommages 1949 Hommages 1954 Hommages 1955 Hommages 1959 Hommages 1960 Hommages 1961 Hommages 1964 Hommages 1977
Hommages 1978 Hommages 1979 Hommages 1980 Hommages 1981 Hommages 1982 Hommages 1983 Hommages 1991 Hommages 1992 Hommages 1993 Hommages 1999 Hommages 2000 Hommages 2001 Hommages 2002 Hommages 2003 Hommages 2004 Hommages 2005 Hommages 2006
Hommages 2007 Hommages 2009 Hommages 2010 Hommages 2011 Hommages 2012
Hommages 2013
Hommages 2014
Hommages 2015
Hommages 2016
Hommages 2017
Hommages 2018
Hommages 2019
Hommages 2020 Hommages 2021 Nécrologe Actualités
Les cimetières
militaires
Service d' Etat-Civil
Nous Contacter
Visites
visiteurs visiteur en ligne |
Hommages 1921 - 1921Commandant LEMAIRE
Discours improvisé par le Commandant Ch. LEMAIRE du 47ème Régiment d’Infanterie.
Le Commandant Lemaire prit part au combat du 22 août 1914. Il se trouvait sur le territoire de la commune de Falisolle non loin des hauteurs d’Hamion.
Mesdames, Messieurs
Morts de Charleroi, quand j’ai été appelé à l’honneur de représenter auprès de vous la famille militaire à laquelle vous appartenez, j’ai été tout à la fois très fier et très perplexe : très fier d’avoir le précieux privilège de venir sur vos tombes y remplacer vos parents, vos chefs et vos camarades, très embarrassés pour exprimer les sentiments que nous éprouvons pour vous et les si chers amis qui, après avoir recueilli vos restes glorieux leur ont donné, à portée de leur affection et de leurs regards, une sépulture digne de votre passé.
Ah ! combien je déplore de ne pouvoir vous raconter les titres de gloire que nous avons récoltés dans cette lutte gigantesque par votre sacrifice et par votre sublime exemple. Ah ! si vous pouviez m’entendre, mes braves, et si vous pouviez voir !
Si vous pouviez m’entendre, je vous dirais que le drapeau de votre Patrie, de votre Régiment est revenu de la plus grande des guerres, constellé de gloire, que les balles l’ont souvent déchiqueté, que la mitraille en a emporté de nombreux lambeaux, mais qu’une main ennemie ne l’a jamais profané ! Que, durant plus de quatre ans, il a été fièrement porté par des camarades que votre exemple avait rendus magnifiques et invincibles. Que la gloire a jamais radieuse et ineffaçable qui l’auréole est faite de l’âme de la France et de celle de ses alliés, de votre sang, de celui de vos frères d’armes et des exploits de ceux dont le plus grand bonheur de vivre encore est d’honorer de toute leur âme votre si cher souvenir.
Je vous dirais que ce drapeau a conservé jalousement les derniers regards que vous lui avez adressés en fermant les yeux, et qu’il a voulu que je vienne faire flotter, sur vos tombes fleuries, son ombre glorieuse et immortelle !
Ah ! si vous pouviez m’entendre ! Je vous raconterais les crimes si monstrueux et si atroces des barbares, qu’aucun peuple n’avait jusque là ni imaginés, ni perpétrés.
Je vous dépeindrais l’héroïsme, le travail surhumain, la foi en la victoire et la constance de vos pères et de vos mères, des vieux et des jeunes, qui, durant toute la campagne, ont supporté sans défaillance et sans plainte, en communion intime avec les peuples qui luttaient avec eux, toutes les souffrances morales et toutes les privations, qui devaient leur donner la victoire la plus éclatante.
Ah ! si vous pouviez m’entendre ! je vous crierais de tout mon cœur que votre exemple et votre souvenir nous ont donné le triomphe et qu’ils vous ont valu l’admiration et l’immortalité !
Et si vos yeux pouvaient s’ouvrir ! Vous reverriez aux coins des chemins que les grands châtaigniers ombragent, tout près de la lande bretonne, la croix de pierre au pied de laquelle, au déclin du jour, viennent s’agenouiller, en priant pour vous, votre mère et vos jeunes frères.
Vous apercevriez chaque soir votre vieux grand-père, que le chagrin a bien courbé, regarder tendrement le tournant de la route où, pour la dernière fois, il vous a béni quand vous êtes partis !
Vous verriez, autour de vos tombes, tous ces braves Belges qui, trop faibles pour bouter seuls l’ennemi, mais trop valeureux pour ne pas lutter quand même jusqu’à la mort, ont voulu que vous restiez auprès d’eux après votre trépas, comme ils étaient demeurés auprès de vous pendant les combats.
C’est pourquoi, en votre nom, au nom du 47ème Régiment d’Infanterie et au nom de vos familles, je prie nos bons et chers amis de Belgique, et particulièrement M. Pêtre, qui s’est dévoué entièrement et inlassablement à votre cause sacrée avec le plus noble désintéressement, d’accepter l’expression la plus émue de notre sincère reconnaissance.
Date de création : 10/12/2010 @ 12:12
Dernière modification : 27/01/2011 @ 16:00
Catégorie : Hommages 1921
Réactions à cet article
|